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22 mai 2022

Patrick Le Hyaric - La lettre de Patrick Le Hyaric - 21 mai 2022 11:48 (il y a 17 heures)

La lettre de Patrick Le Hyaric

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Patrick Le Hyaric <lettre@patrick-le-hyaric.fr> Se désabonner
21 mai 2022 11:48 (il y a 17 heures)
 
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La Lettre du 21 mai 2022
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Bonjour à chacune et chacun,

Au milieu de la semaine prochaine, vous aurez accès à un hors-série de La Terre de la plus haute actualité. « Guerre et faim », son titre en dit tout ou presque.

L’injustifiable guerre déclenchée par M. Poutine contre le peuple ukrainien est en train de bouleverser considérablement la géopolitique énergétique et alimentaire.
 
La flambée des prix alimentaires vide les porte-monnaie, conduit à des privations accrues dans les foyers populaires, poussent à l’augmentation des coûts de production dans les fermes, avec la hausse des prix des engrais, de l’énergie et d’un certain nombre de matériaux… et menace la sécurité alimentaire mondiale.

La Terre donne la parole à de grands experts des enjeux européens et internationaux : Hubert Védrine, Francis Wurtz, Thierry Pouch, Philippe Chalmin, Christophe Gouel, Éric Andrieu, Benoit Hazard, Jonathan Dubrulle, Djamel Bélaid, Samir Bouarfa, Jean-Marc Chaumet ; tous, nous parlent des conséquences géopolitiques de la guerre contre l’Ukraine au cœur de l’Europe et aux frontières de l’Union européenne, les risques de déstabilisation des marchés agricoles et alimentaires, les questions nouvelles posées à l’Union européenne et à la politique agricole commune.
 
L’ensemble de ces défis exposés sont complétés par une multitude de cartes et d’infographies permettant de se documenter et de comprendre.
 
 
À LIRE, À FAIRE LIRE
 
 
« Elle a rendu possible des réformes impossibles »

Celui qui décrit le mieux la nouvelle Première Ministre est sans aucun doute son ami, ancien ministre de l’Intérieur et actuel président du groupe macroniste à l’Assemblée nationale, M. Castaner : « c’est la ministre qui a rendu possible les réformes impossibles » a-t-il déclaré.

Lui qui fait partie de l’étroit premier cercle présidentiel, nous confirme donc qu’elle a été nommée pour « des réformes impossibles » ! Des contre-réformes régressives en vérité. On est ainsi certain que si elle est reconduite, après les élections législatives à la faveur d’une majorité macroniste, elle se chargera de mettre en œuvre la retraite à 65 ans et du travail gratuit obligatoire pour les allocataires du RSA.

Voilà qui permettrait de réduire encore l’emploi public, de fournir à quelques secteurs de la main-d'œuvre bon marché et surtout de continuer à peser sur tous les salaires. Le pouvoir fera donc tout pour ne pas les augmenter alors que les profits astronomiques de multiples secteurs industriels et financiers le permettraient largement.

Dans le viseur de la macronie, il y a aussi la Sécurité sociale qui représente une manne de plus de 320 milliards que veulent accaparer les grandes compagnies d’assurances et les fonds financiers de pension.

Bref, en nommant la Première Ministre, le Président a cherché le moyen d’amplifier une politique réactionnaire. La preuve que ces gens sont interchangeables : Mme Vautrin, ancienne ministre sarkozyste, manifestante assidue contre la loi pour le « mariage pour tous » a failli être nommée.

Le choix de Mme Borne voudrait faire croire qu’elle est de « gauche » pour tenter de contrer la coalition de gauche et des écologistes.

Les électrices et les électeurs de gauche du premier tour de l’élection présidentielle ont donc toutes les raisons de se remobiliser fortement le 10 juin au premier tour des élections législatives.

Au-delà, celles et ceux qui ne se sont pas déplacés pour l’élection présidentielle ont toutes les raisons de se mobiliser pour un salaire de base à 1 500 €, l’augmentation des salaires et des prestations sociales et des pensions de retraite. C’est ce chemin qu’il faut défricher ensemble pour vivre mieux.

Il implique évidemment une autre répartition des richesses, la fin du pillage des entreprises sous-traitantes par les grandes sociétés donneuses d’ordre, une aide nouvelle aux PME et aux artisans par du crédit gratuit. C’est l’augmentation des salaires et la relocalisation des productions qui permettront de relancer une demande créatrice de vrais emplois stables, qualifiés et correctement rémunérés.

Mais l’enjeu est de penser et de travailler une nouvelle manière de produire respectueuse de l’être humain et de l’environnement. Cela suppose à la fois réduction du temps de travail, retraite à 60 ans, souveraineté des travailleurs sur leur travail, une gestion et des investissements nouveaux, de qualité nouvelle, pour la transition écologique des productions industrielles et agricoles. Ceci impliquerait la création de millions d’emplois nouveaux, le déploiement de nos centres universitaires et la mise en formation, nouvelle et garantie, de millions de salariés.

C’est cette autre cohérence progressiste que propose la coalition de gauche et écologiste aux électrices et aux électeurs en vue de l’élection des députés. Se mobiliser ce jour-là pour se rendre aux urnes peut empêcher les contre-réformes de Mme Borne et à l’inverse, reprendre le chemin du progrès social, démocratique et écologique.
 
 
 
 
Une âpre bataille pour ouvrir l’espoir
 
Les pleurnichards médiatiques qui ont usé tant de salive et d’encre pour faire croire qu’ils se désolaient de la désunion des forces de gauche et écologistes, sèchent vite leurs larmes. Ils sont désormais vent debout et montrent les dents face à la coalition des gauches et des écologistes en vue des élections législatives, qu’ils présentent maintenant comme la catastrophe du siècle.
 
Les menaces de guerre nucléaire et le réchauffement climatique ne sont pas grand-chose pour eux, comparés à l’hypothèse d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale.
 
En vérité, ils savent que les dominations politiques et sociales, le mépris du monde du travail et de la culture, sont contestés par un mouvement populaire qui refuse les injonctions des milieux financiers, des croqueurs de dividendes, des exploiteurs du travail salarié et des profiteurs de guerre.
 
Dans les cercles dirigeants et dans les dîners mondains, dans une partie de la grande presse propriété de quelques oligarques, on malaxe, on dissèque, on déchiffre et on chiffre les programmes des forces de gauche, on cherche les failles, les différences et les divergences. On divise. On demande aux militants et aux élus socialistes de ne pas quitter le bateau du social-libéralisme qui prend l’eau de toute part. La nomination à Matignon d’une factotum-techno présentée comme venant de la gauche, vise à la fois à tenter de contrer la gauche à la veille des législatives tout en rassurant le grand patronat.
 
Tout ceci poursuit l’objectif d’accréditer que la seule politique possible est libérale et de démontrer que la gauche de transformation sociale et écologique ne peut pas gouverner. Qu’elle mènerait au chaos !
 
Quel chaos donc pour les neuf millions de personnes qui ne peuvent plus se nourrir convenablement, pour celles qui ne peuvent accéder à un logement correct et celles qui ne peuvent plus payer leur loyer ? De quel chaos s’agit-il pour les millions de nos concitoyens qui terminent le mois à l’euro près ?
 
Quel chaos pour l’artisan ou le paysan asphyxié par la banque ? Quel chaos pour celles et ceux qui ne « sont rien » pour le Président de la République ? Quel chaos pour les travailleurs et les jeunes des quartiers populaires qui se lèvent tôt pour un salaire de misère quand leurs enfants subissent le contrôle au faciès, les discriminations à l’embauche, les suspicions et le racisme ?
 
Toutes et tous ont fait connaître leur pressante demande de changement à l’occasion du premier tour des élections présidentielles en octroyant plus de 11 millions de voix aux candidats de gauche et écologistes. D’autres, en s’abstenant, ont exprimé cette même aspiration.
 
Elles et ils sont la majorité. C’est bien ce qui inquiète les milieux dirigeants. Ils savent la puissance du désir d’unité populaire pour rechercher un chemin qui conduit à une vie meilleure, maintenant, dès le mois de juillet.
 
Ils savent qu’une victoire de la gauche et des écologistes est possible. On retrouve aujourd’hui l’ambiance politique créée par les partisans du vote « oui » lors de la campagne du référendum sur le Traité constitutionnel européen. À l’époque, cela n’empêcha pas le « NON » de l’emporter.
 
Inacceptable pour ces « démocrates », qui ont créé les conditions de violer l’expression majoritaire de notre peuple comme dans d’autres pays européens, sans parler de ceux où il a été refusé de donner la parole aux citoyens par peur d’obtenir le même refus de leur diktat.
 
Ce vote manifestait déjà, de la part des classes populaires, un puissant rejet du système. Son viol a encore élargi les fractures. Depuis les mouvements sociaux et citoyens, comme celui des gilets jaunes ou des jeunes pour le climat, n’ont cessé de se déployer, contre les reculs de l’âge de la retraite, contre l’austérité et la vie chère, contre la dégradation et la privatisation des services publics, contre les lois de destruction du Code du travail, pour défendre le climat et changer nos systèmes productifs, contre le racisme et l’antisémitisme et pour l’égalité femmes-hommes.
 
Si ces mouvements n’ont pas convergé en un même point au même moment, ils sont l’expression de ce qui travaille en profondeur la société. Ils se retrouvent dans le fort espoir qui marque la préparation de ces élections législatives après tant de déceptions, de frustrations et de mépris.
 
Une puissante demande de solutions progressistes aux crises et pour l’amélioration du sort des classes populaires s’est exprimée le 10 avril, lors du premier tour de l’élection présidentielle, sur fond de l’accélération des recompositions politiques.
 
Ce sont ces aspirations majoritaires que veulent contrer ensemble, le parti macroniste, la droite et l’extrême-droite venue en renfort la semaine dernière, en actant que le président doit avoir sa majorité à l’Assemblée nationale. Bref, comme à chaque moment clef de l’histoire, le « cercle de la raison » capitaliste s’active.
 
Leurs ancêtres criaient déjà « plutôt Hitler que le Front populaire ». Aujourd’hui, ils les paraphrasent et clament que Le Pen et Mélenchon seraient la même chose. Ce faisant, ils veulent peut-être faire rentrer en force l’extrême-droite à l’Assemblée, pour renforcer les politiques réactionnaires.
 
Or, l’immense majorité de nos concitoyens ne veut pas de la retraite à 65 ans, ni d’un dégel factice du point d’indice des agents de la fonction publique en deçà de l’actuelle inflation, ni des travaux obligatoires en échange d’un maigre RSA ; pas plus que du saccage de l’école, de l’hôpital et de la Sécurité sociale.
 
La majorité populaire veut des actions concrètes sur les « salaires, les prix et les profits », la modernisation et la démocratisation des services publics. L’idée même d’une appropriation nouvelle des moyens de production et bancaires pour une nouvelle cohérence sociale et environnementale est en débat.
 
Vivre mieux exige des processus de rupture avec la domination capitaliste sur le travail et la création, la vie des individus, des animaux et la nature. Voilà pourquoi la bataille est si âpre. La conjonction d’une mobilisation électorale et d’une mobilisation sociale peut créer les conditions des changements tant attendus et pour les rendre durables. C’est possible maintenant.
 
 
Le cycle de l’eau perturbée

L’épisode de sécheresse qui s’abat sur notre pays et l’Europe est extrêmement inquiétant. Partout dans le monde, on suffoque. Les ouvriers du bâtiment ou des travaux publics comme les paysans travaillent dans des conditions extrêmes. Des récoltes vont être perdues, une partie de celle des fraises, certaines céréales sont déjà menacées si la pluie tarde à venir. Des rivières s’assèchent et les poissons comme la biodiversité s’asphyxient. Ajoutée aux effets de la guerre et de ses profiteurs-spéculateurs, cette situation va encore pousser à l’augmentation des prix de l’alimentation.

Des difficultés de refroidissement des centrales nucléaires peuvent rapidement survenir tandis que le fonctionnement des barrages hydrauliques pourrait être perturbé.
La baisse du niveau des nappes phréatiques ne cesse d’inquiéter.
 
Les chercheurs évaluent à 10 ou 30% d’ici 2050 la diminution de leur volume d’eau. Dans ce cadre, ce n’est pas acceptable que deux ou trois grandes multinationales privées accaparent les ressources en eau pour n’en faire qu’une marchandise.

Ce « marché » génère déjà aux alentours de 20 milliards d’euros pour ce petit nombre de multinationales. Et le juteux marché de l’eau en bouteille, aux mains de deux grands groupes qui s’emparent des nappes phréatiques, permet des prix du litre d’eau, 100 à 300 plus cher que l’eau du robinet.

On ne pourra pas en rester là, face à une telle situation. Il faut y ajouter cette inadmissible donnée : un litre d’eau sur cinq est perdu à cause des fuites dans les canalisations mal entretenues par ceux dont c’est la profession, dans le but d’enrichir quelques actionnaires-propriétaires.

Là encore, la souveraineté des salariés et des consommateurs sur ce bien commun vital devrait se déployer. On peut penser que ces chaleurs extrêmes sont des avant-goûts du réchauffement climatique à l’œuvre. Cela devrait susciter un débat et de fortes actions politiques, sociales, démocratiques pour prendre en compte les préconisations des experts et chercheurs afin de limiter les hausses des températures.

Cela implique certainement une modification des systèmes productifs, de distribution et de consommation. Des mesures immédiates doivent être prises pour venir en aide aux agriculteurs et de nouvelles initiatives engagées pour le stockage des eaux de pluie, éviter les gaspillages et mieux gérer leur utilisation et leur partage.

Nous parlons ici d’un enjeu vital : l’eau douce de qualité représente moins de 1% du volume total de l’eau sur la planète. Celui-ci est menacé de diverses manières. Le système économique est un prédateur féroce de la ressource en eau. Les groupes capitalistes s’accaparent cet or bleu et comme pour l’énergie ou l’alimentation spéculent sur sa raréfaction.
 
À ceci s'ajoutent désormais les effets du réchauffement de la planète qui est en train de modifier le cycle de l’eau. En effet, un seul degré de réchauffement entraîne 7% d’évaporation supplémentaire. La vie humaine, la vie animale et celle de toute la biodiversité sont en cause.
 
Rappelons, à l’endroit de tous les colporteurs de haine de l’autre et de refus d’un monde commun, que le manque d’eau (comme de nourriture) rendra la vie impossible dans certaines parties de la planète.
 
Déjà l’Inde suffoque, le Sri Lanka, l’Éthiopie, le Yémen, Madagascar connaissent des sécheresses durables qui mettent en cause les capacités d’alimenter les populations.
 
L’une des conséquences du réchauffement de la Terre, sera le déclenchement de plus en plus de conflits pour accéder à l’eau et à des migrations supplémentaires. Les Nations Unies font cette inquiétante prévision : la moitié de la population mondiale pourrait être affectée par des pénuries d’eau chroniques d’ici seulement 10 ans.
 
L’enjeu est donc vital. Ces difficiles journées où les températures de mai battent des records devraient conduire à y réfléchir.
 
 
Sortir du capitalisme

Dans ce nouvel ouvrage, Bernard Vasseur démontre, exemples à l’appui, comment le capitalisme mène l’humanité dans le mur et menace la vie sur la planète. L’auteur donne surtout à voir combien le communisme est à l’ordre du jour et peut se construire chaque jour dans l’action.
 
À lire absolument.
 
 
 
Je vous souhaite une bonne semaine
Amicalement,
 
Patrick Le Hyaric
 
 
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