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24 juin 2022

Jean-Jacques LAGARDE - Abandon de la Charte d'Amiens....et plus

Abandon de la Charte d'Amiens....et plus

Boîte de réception
-Jacques LAGARDE
Jean
-Jacques LAGARDE
Jean
22 juin 2022 10:49 (il y a 2 jours)
 
À
Rappel peut être. Pour stimuler les souvenirs des anciens et la réflexion des plus jeunes et discuter de cette abandon de la charte d'Amiens et de l'adhésion à la CES afin d'examiner les conséquences et débattre peut être.....

 

« Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes.

La lutte de classes, au contraire, est la base de l'unité, son motif le plus puissant.

C'est pour la mener avec succès en rassemblant l'ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT.

Or la lutte de classes n'est pas une invention, c'est un fait.

Il ne suffit pas de la nier pour qu'elle cesse : renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l'exploitation et à l'écrasement. »

« La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat ! » H. Krasucki

Dialogue social. Plan social. Partrenaires sociaux. Collaborateurs. ETC. Vocabulaire de subordination, de soumission.

La charte d'Amiens abandonnée par qui, pourquoi, pour qui ???

Que deviennent la lutte des classes, la propriété des moyens de production et d'échange. ETC. ????????.

Que devient la CGT ????

Pourquoi cette adhésion à la CES et l'abandon de la charte d'Amiens ?

Et les organisations syndicales, la CGT doivent-elles donner le sentiment qu'elles approuvent par leur passivité à l'égard de l'UE, l'absence de lien établi entre les contre-réformes et les injonctions européennes, qu'elles approuvent la fuite en avant dans l'intégration européenne préconisée par Macron ?

Charte d'Amiens

La charte adoptée en octobre 1906 par le 9e congrès de la CGT et connue à partir de 1912 sous le nom de Charte d'Amiens reste une référence théorique du syndicalisme en France, en particulier du syndicalisme révolutionnaire1 et du syndicalisme de lutte2.

Reconnaissant la lutte de classe, la charte assigne au syndicalisme un double objectif et une exigence : la défense des revendications immédiates et quotidiennes des travailleurs, et la lutte pour une transformation d'ensemble de la société « par l'expropriation capitaliste », en toute indépendance des partis politiques et de l'État, le syndicalisme se suffisant à lui-même. Par ailleurs, elle « préconise comme moyen d'action la grève générale et [...] considère que le syndicat, aujourd'hui groupement de résistance, sera, dans l'avenir, le groupement de production et de répartition, base de réorganisation sociale ».

Amitié J.J. L

Bonjour Jean François et merci.

Bien évidemment je ne partage pas tout.

Cependant s'agissant des “contradictions” du système économique capitaliste il apporte des arguments qui, à mon avis, sont absents ou insuffisants dans les écrits et “prises de parole” des orgas syndicales et politiques.

Je suis d'accord avec toi "la classe ouvrière" (stricte!) est en nette diminution. (qui ne sera plus jamais celle que nous avons connue parce qu'intégrant l'abstraction numérique, accueillant l'intelligence artificielle).

Même si, parfois, je peux paraître pas très clair, confus peut être...si tu veux lire ci-dessous ce que j'ai envoyé à un camarade qui n'a jamais participé aux manifs des GJ. Tu verras le texte qu'il m'avait envoyé à la suite

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Merci camarade Bruno. Avec mon amitié

Bien évidemment je partage en grande partie ce qui est écrit.

L'élargissement du règne de la marchandise, la concurrence (hum), la croissance quantitative, les besoins artificiels et leurs conséquences, la consommation de tout et n'importe quoi, la démocratie représentative...

Ce sont des conditions nécessaires au fonctionnement du système d'accumulation pour la subordination et l'exploitation des peuples (tous les peuples) et le pillage des ressources de la planète (ce système où la réussite est l'épaisseur du portefeuille) L'individualisme, l'égoïsme, le chacun pour soi cultivés dans ce cadre participent à ce grabuge, à ces dégâts.

Toutes nos conquêtes l'ont été dans le cadre du capitalisme et de son système injuste dans lequel notre adhésion inconsciente fait sa force.

Notre connivence involontaire, cette forme de complicité qui s'ignore est une servitude. Nous agissons spontanément et à notre insu pour être compatible avec une logique que nous avons intériorisée en vertu de la place que nous occupons dans ce monde et des propriétés sociales que nous détenons.

Peut-on devenir tous milliardaires ??? Et , est-ce une condition nécessaire à la vie ??? La réussite c'est quoi ?

Les revendications contre les injustices et luttes défensives nécessaires et impératives immédiates contre les conséquences de l'accumulation pour quelques uns, si elles apportent des effets positifs par certains aspects, ne remettent pas en cause le fonds du système, et malheureusement pour beaucoup, créent des illusions, des confusions, par la suite des rejets et plus grave, la non participation à des luttes contre ce que nous vivons, ce dont nous sommes victimes, à cause du système capitaliste.

Notre non participation à la lutte engagée par les “gilets jaunes” a pesé et, à mon avis, pèsera encore.

Certes, cette nouvelle forme de lutte regroupait des ressentis différents, des revendications différentes qui pouvaient parfois paraître contradictoires, mais elle émergeait d'un ras le bol divers qui découle du fonctionnement du capitalisme et de ses effets, mais aussi de ses contradictions, ses illogismes etc.

Je persiste sur ce que j'ai déjà écrit mais je n'oublie pas les autres peuples.

Ce rassemblement divers par le peuple était inédit.

Certes au début, il y avait un peu de tout et n'importe quoi et aussi de ces nouveaux “petits fascistes” ou seulement racistes, qui sont influencés par les arguments construits pour opposer les exploités et ainsi maintenir le capitalisme.

Dans le système les salariés n'ont à vendre que leur force de travail et ainsi se subordonner à leur exploitant. La valeur de leur production allant essentiellement à cet exploitant qui accumulera des richesses grâce à eux quel que soient les couleurs, origines etc .

Pour avoir participé aux manifs des “GJ”, ce genre de participants et leurs discours n'est plus du tout aussi audible et beaucoup de raisonnements négatifs, par les discussions dans les rassemblements (il fallait y être) ont disparu, ou presque. Restons vigilants tout de même, mais ne restons pas à l'extérieur et ne rejetons pas systématiquement ce mouvement parce qu'il ne proviendrait pas de nos organisations et de nos pensées.

Le capitalisme au nom de la liberté, (quelle liberté, comment, pour qui), de la concurrence ( encore des prétextes) a besoin de croissance quantitative. Et pour ce faire il a, ils ont besoin, que les peuples achètent (le marché comme ils disent).

Hors un exemple des incohérences et contradictions du capitalisme, l'augmentation de la croissance (qui serait essentielle) par l'augmentation de la productivité. Produire plus pour vendre plus.

Mais comment et avec qui augmente-t-on cette productivité ?

Qui travaille pour produire ces marchandises qui représentent une valeur et par la suite une richesse ?

Comment cette valeur créée par les salariés (subordonnée) sera partagée ?

Comment, en supprimant ou réduisant les emplois, en remettant en cause les conquêtes sociales toutes ces marchandises pourront être achetées ?

Certes le crédit a été inventé. Un moyen fictif pour faire acheter toujours plus, afin de palier aux difficultés consécutives à ces incohérences.

Pour les petits emprunteurs cette propension à la consommation par l'emprunt et l'obligation des remboursements ne les corsètent-ils pas dans la subordination? Et de là viennent aussi les difficultés pour le combat contre les méfaits du système

Et les crises financières que les oligarques et les milliardaires font payer aux peuples ne sont-elles pas les conséquences du fonctionnement du système économique capitaliste dont l'objectif est d'accumuler toujours plus...pour quelques uns ?

Une incohérence la limitation des débouchés (acheteurs), par le système, entraîne des difficultés pour accumuler toujours plus.

Le colonialisme a permis la croissance dans les “pays occidentaux” et c'est dans ce cadre que se sont aussi réalisées nos conquêtes et pour une partie de la population un "mieux être" (hum peut-on être mieux en sachant que nous bénéficions de “meilleures conditions de vie”, certes conquises, mais aussi grâce à l'exploitation d'autres peuples ?). Toutes les 10 secondes environ, 1 enfant meurt de faim, sans compter les maladies et les guerres aux prétextes divers. Justifications assénées par les médias, (possédés par qui ?) et leurs serviteurs pour faire accepter l'inacceptable, enfumer, corseter les cerveaux. (Ne réfléchissait pas nous pensons pour vous)

Le colonialisme existe toujours sous différentes formes mais avec toujours le même objectif l'accumulation de richesse pour quelques uns aux détriments de la majorité des peuples et en pillant la planète avec les conséquences désastreuses actuelles et à venir.

Mais nous, “les occidentaux” comme ils disent ne sommes nous pas, par nos comportements consuméristes, nos revendications consuméristes et, trop enfermés dans la nation, des partenaires inconscients de ce processus d'accumulation capitaliste et de leurs conséquences?

N'y a-t-il pas lieu de s'interroger beaucoup plus largement sur la destruction de la planète, sur ce processus d'accumulation capitaliste devenu apparemment incontrôlable, qui entasse à un bout, au bénéfice des classes possédantes, des montagnes de richesses, en même temps qu'il creuse, à l'autre bout, des abîmes de privation et de souffrance pour des masses de dépossédés?

Tant que l'opposition se manifeste dans le système (même si c'est pour critiquer avec virulence certains de ces défauts), elle demeure ambiguë, dans la mesure où, tout en créant des discordances dans l'adhésion à l'ordre établi, elle lui est néanmoins utile en l'incitant à trouver les moyens de restaurer le consensus sans que jamais l'essentiel (qui est la vrai racine de tous les défauts dénoncés) soit remis en question.

C'est ce que le système capitaliste a réussi à faire déjà du temps ou il existait un bloc “socialiste”, et à fortiori depuis l'effondrement de ce dernier.

Lorsque l'Union soviétique existait encore, on avait tendance, dans le contexte de la guerre froide, à surestimer sa puissance, ne fût-ce que pour épouvanter davantage et mobiliser en conséquence contre lui.
Depuis sa disparition on a tendance à sous-estimer la puissance du système capitaliste, ou plutôt à sous-estimer grandement ses faiblesses et à perdre de vue le fait que, non seulement il n'a réglé aucune de ses contradictions fondamentales, mais encore que celles-ci se sont considérablement aggravées.

C'est ce que j'ai tendance à reprocher aux organisations syndicales et politiques dites de “gauche”.

Elles ne sont pas suffisamment sur le fonds et cultivent un peu trop la connivence voire la complicité avec des collaborateurs du système capitaliste.

Le rassemblement pour l'action est impératif mais il doit ou devrait se faire dans la clarté pour éviter les illusions , les confusions, et éclairer sur les limites des conquêtes dans le capitalisme, tout en valorisant les résultats obtenus par la lutte (des classes).

Dans les manifs du samedi je n'ai jamais mis de gilet. Je n'avais que le badge de la CGT "la Sécu c'est vital". Aucune personne ne m'a fait de remarque ni ne m'a demandé de partir. Au contraire.

La seule fois où je me suis fais “incendier” c'est par le secrétaire de l'UL à une manif devant l'hôpital de Bergerac.

Amitié et à plus. J.J. L

 

Le Black Friday, illustration de ce capitalisme qui génère des besoins artificiels, souvent aliénants

Razmig Keucheyan, sociologue à l’université de Bordeaux, décrypte les nouvelles mythologies commerciales.

Propos recueillis par Nicolas Santolaria Publié le 26 novembre 2019 à 17h29, mis à jour à 14h42

 

Entretien avec Razmig Keucheyan, sociologue à l’université de Bordeaux et auteur de l’essai « Les besoins artificiels. Comment sortir du consumérisme » (Editions Zone, 250 p. 18 €)

Ces dernières années, on a vu arriver en France de nouvelles mythologies commerciales. Quel regard portez-vous sur le Black Friday ou le Cyber Monday ?

Dans un système concurrentiel, qui plus est régulièrement en crise, les entreprises se livrent une lutte sans merci pour l’obtention de parts de marché, dont l’une des modalités est le marketing. Il faut comprendre que les mythologies commerciales visent à élargir sans cesse le règne de la marchandise…

N’y a-t-il pas une forme de morbidité à vouloir entretenir ces grand-messes consuméristes quand la crise écologique ne cesse de nous rappeler la limitation des ressources et la fragilité des écosystèmes ?

C’est le moins qu’on puisse dire. La logique de la concurrence oblige les entreprises à produire toujours davantage, ce qui suppose que nous, consommateurs, achetions ces marchandises pour faire place aux suivantes. Et ainsi de suite, à l’infini. Pour cela, le capitalisme génère, notamment par la publicité et l’obsolescence programmée, des besoins artificiels, souvent aliénants et écologiquement non soutenables.

Cette année, de nombreuses initiatives ont vu le jour en réaction au Black Friday, comme le « Fair Friday », lancé par Nature & Découvertes, ou le « Green Friday » qui promeuvent une « consommation responsable ». Que pensez-vous de ces initiatives ?

Le greenwashing est désormais généralisé. Il faut bien sûr le dénoncer, mais cela ne signifie pas pour autant que des formes de politisation par la consommation ne soient pas possibles. Néanmoins, ces initiatives vertueuses ne suffiront pas : la transition écologique implique d’imposer un contrôle politique accru sur la production, qui passera forcément par l’Etat. C’est tout le sens du « Green New Deal » proposé par la députée Alexandria Ocasio-Cortez aux Etats-Unis. A la concurrence, il faut substituer une logique de planification écologique et démocratique, qui parte de la question : que produire pour satisfaire quels besoins ?

On voit apparaître aujourd’hui des termes qui viennent signifier une forme de sentiment honteux associé à la consommation. Le « köpskam », soit « la honte de faire du shopping » en suédois, est-il un signe que notre rapport à la consommation évolue ?

La honte est-elle est une émotion politiquement porteuse de progrès ? Il me semble qu’elle a, au contraire, un effet de repli sur soi. A l’époque moderne, les mouvements sociaux qui ont compté ont plutôt reposé sur le sentiment d’injustice, ce que le philosophe Jacques Rancière appelle le « tort », qui donne lieu à une demande de reconnaissance ou de redistribution matérielle. Si on observe les marches pour le climat, c’est ce sentiment qui semble prévaloir. Le « tort » implique de se donner des adversaires politiques, responsables de l’injustice : en l’occurrence les classes dominantes et leur mode de vie polluant, ou la classe politique et son incapacité à prendre les mesures écologiques qui s’imposent.

Une partie des revendications des « gilets jaunes » reposait sur le fait qu’ils n’avaient pas accès à la consommation. Est-ce que la critique des ravages du consumérisme n’est pas une attitude cantonnée à des milieux favorisés ?

Cette idée selon laquelle les classes populaires ne rêveraient que d’une chose, à savoir accéder au mode de vie des classes dominantes, est profondément erronée. L’interprétation que je fais du mouvement des « gilets jaunes » – il y en a, bien sûr, différentes possibles – est en termes d’inégalités environnementales : les riches détruisent la planète, ils émettent par exemple huit fois plus de gaz à effet de serre que les classes populaires. Mais en instaurant une taxe sur les carburants, l’Etat passe l’addition à des salariés qui n’ont d’autre choix que d’utiliser leur véhicule. Le sentiment d’injustice de départ est celui-là.

Dans vos travaux, vous mettez en avant la notion de besoin artificiel. Comment la définissez-vous ?

La survie de l’organisme dépend de la satisfaction d’un certain nombre de besoins vitaux : se nourrir, se protéger du froid, respirer ou dormir. Du fait de la crise écologique, certains de ces besoins vitaux sont plus difficiles à satisfaire, respirer un air non pollué par exemple. Tous les autres besoins sont, en un sens, « artificiels » : ils sont culturellement construits et sujets à évolution historique. Certains ont des effets néfastes, pour l’environnement notamment.

Statuer de l’extérieur sur le caractère légitime d’un besoin, n’est-ce pas une forme de dirigisme ?

Certains pensent que les démocraties sont trop lentes ou « court-termistes » pour trouver des solutions à la crise environnementale. Je crois pour ma part que l’on n’arrivera à rien en matière de transition sans mobiliser les populations à la base. Pour cela, une démocratie directe, ancrée dans les quartiers et les entreprises, doit venir exercer une pression sur la démocratie représentative, en distinguant les besoins que l’on va continuer à satisfaire, de ceux qui sont devenus insoutenables. Les marches pour le climat en constituent peut-être les prémices.

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